La résidence secondaire s’impose dans tout le pays

Publié le 05 septembre 2022 dans Actualités

Si mer et montagne restent des destinations idéales pour acquérir une seconde habitation, la campagne se distingue. Après quinze jours passés sur la Côte d’Azur ou quelques nuits en Savoie, la fin des vacances peut être une période propice pour investir dans une résidence secondaire, dans un coin que l’on a apprécié de visiter.

La résidence secondaire : un engouement marqué

Cet engouement dure depuis plusieurs années, alors que les ventes ont augmenté de près de 7% en 2021, observe le groupe immobilier Mercure Forbes Global Properties. On compte désormais 3,6millions de résidences secondaires en métropole. «Au premier semestre 2022, nous sommes sur la même lancée qu’en 2021 , estime Olivier de Chabot, directeur général de Mercure. On peut s’attendre à une baisse de la dynamique dans les prochains mois compte tenu du contexte économique et géopolitique, mais pour ceux qui auront les moyens, ils trouveront leur bien.»

Pour satisfaire leurs envies, nombreux sont ceux à vouloir s’installer dans le quart sud-est du pays. D’après SeLoger, 37% des porteurs de projet s’orientent vers cette zone, attirés par la côte méditerranéenne. Le Var et les Alpes-Maritimes sont les départements les plus recherchés par les internautes. Parmi les villes les plus plébiscitées, Cannes est une destination inévitable. «Quel que soit le contexte, le mythe cannois fait vendre , souligne Angie Delattre, de l’agence locale du réseau Michaël Zingraf. Tout le monde recherche la vue mer à tout prix.» La Manche sait aussi séduire, notamment à Villers-sur-Mer. La petite commune est la plus recherchée du Calvados. «Villers est extrêmement prisée aujourd’hui, tout en restant accessible financièrement pour des Parisiens qui veulent se faire plaisir», prône Arnaud Mascarel, directeur de l’agence La Clef des villes.

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La flambée des prix de l’immobilier

La montagne reste également une région propice à l’achat, avec en tête la Haute-Savoie, la Savoie et les Pyrénées-Orientales. Megève est la troisième commune savoyarde à intéresser le plus grand nombre d’internautes. «Le marché local a toujours été très dynamique depuis dix ans , confirme Marion Tanguy, directrice de l’agence locale Michaël Zingraf. Et le mois de septembre s’annonce très prometteur.» Et quand les propriétaires n’occupent pas leur bien, ces régions offrent la possibilité de générer des revenus à la location. La start-up Mansio, qui accompagne les porteurs de projet dans l’acquisition d’une résidence secondaire, a ainsi classé Villers-sur-Mer comme l’une des villes les plus rentables pour un investissement locatif. «Une résidence secondaire n’est pas nécessairement un gouffre financier, pointe Alexis Cohen, PDG de Mansio. En choisissant le bon emplacement, cela peut générer un revenu important.»

Mais les biens disponibles dans ces régions deviennent de plus en plus rares et les prix flambent. En deux ans, le coût du mètre carré dans les régions côtières a augmenté de 24,5%, et de 12,3% en haute altitude. «Les plus belles offres dans ces zones ont été vendues fin 2019-début 2020, explique Olivier de Chabot. La clientèle se tourne de plus en plus vers la campagne, dans des petites communes situées de 20 à 120 kilomètres des grandes métropoles.»

Cette tendance se confirme : 35% des porteurs de projet veulent acheter dans une zone rurale, selon SeLoger. Sur sa plateforme, la Dordogne est le département le plus recherché pour investir à la campagne, avec en tête la petite ville de Saint-Cyprien, 1 500 habitants. «Les acheteurs trouvent un jardin d’Éden en arrivant ici» , vante Françoise Deunf, mandataire immobilière dans la commune pour le réseau IaD, mettant en avant le marché fermier du dimanche, élu plus beau marché de France en 2019. La ville profite de sa proximité avec Bordeaux pour attirer les urbains qui souhaitent télétravailler plusieurs semaines par an.

C’est le grand changement observé après la pandémie. Les résidences secondaires deviennent des propriétés où l’on souhaite passer davantage de temps, que ce soit pour travailler ou se mettre au vert. «On estimait, avant le Covid, que ces biens étaient occupés deux mois dans l’année, rappelle Olivier de Chabot. Aujourd’hui, c’est plutôt quatre à six mois par an.» Une tendance qui se généralise, à tel point que la notion de «résidence semi-principale» s’est imposée.

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